Cette augmentation est le résultat d'une hausse des prix de gros du gaz, ces dernières semaines, sur les marchés internationaux et d'une revalorisation du tarif d'acheminement pour entretenir les réseaux.
Une mauvaise nouvelle supplémentaire
C'est une mauvaise nouvelle supplémentaire pour le gouvernement. Contrairement à ce qu'il avait promis il y a quelques mois, les factures de gaz vont, en effet, repartir à la hausse, dès juillet. Le prix repère de vente de gaz naturel, publié par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) lundi, a augmenté de 11,7% par rapport au mois de juin, à 129,2 euros le mégawatt-heure. Ce prix de référence est censé aider de nombreux consommateurs commerciaux de fournisseurs de gaz, avec la disparition des tarifs réglementés (TRV) du gaz.
Raison principale de la hausse
Cette hausse est due principalement à la décision de la CRE, en février, de relever le tarif de transport du gaz, une sorte de péage que les gestionnaires de réseaux appliquent aux fournisseurs. La moitié de la hausse annoncée des factures est imputable. GRDF réclamait cette augmentation pour financer les investissements dans ses réseaux.
Prix repère en hausse
En trois mois et demi, les prix de gros ont de nouveau grimpé de 45%. Et les prévisions du gouvernement, comme celles de la CRE, sont devenues caduques. En février, la CRE anticipait en effet un prix repère de 120 euros le MWh pour juillet, et non 129,2.
Facture annuelle en hausse
Dans sa communication, cette semaine, la commission souligne néanmoins que le prix repère reste inférieur de 35,4% au prix moyen du 1er janvier 2024. La facture annuelle TTC d'un client résidentiel en offre indexée sur ce "prix repère", se stabilirait à 1 184 euros au prix de juillet, contre 1 060 euros par an en juin, et 1 227 euros en janvier.
Faire jouer la concurrence
Quoi qu'il en soit, la tendance de hausses des factures ne semble pas près de s'inverser. La consommation de gaz des Français ne cesse en effet de croître avec les hivers (2021-2023) et cela devrait encore augmenter. Il y a une perspective de réduction des hausses si une partie des stocks constitués pour l'hiver ne sont pas utilisés et les coûts seront donc moins élevés.
Impact des événements géopolitiques
Depuis plusieurs semaines, en effet, les tensions sur les prix du gaz s'accentuent. En mars, une série d'événements géopolitiques avait fait flamber les prix. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il est extrêmement difficile d'anticiper les prix du marché. La tension est accrue quand le marché de Rotterdam, principal hub gazier européen, est tombé à un plus bas de mars (36 euros le MWh) avant de remonter jusqu'à 45 euros le MWh la semaine suivante.
Effet norvégien
Depuis un an, la Norvège est devenue un acteur clé dans la fourniture de gaz en Europe. Malgré cela, les prix du gaz restent élevés car la demande mondiale a chuté et les exportations de la Norvège n'ont pas été à la hauteur des attentes. Cela laisse les consommateurs dans l'incertitude quant à l'évolution future des prix du gaz.
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